L’eau au centre des tensions en Guadeloupe

Selon une information de franceinfo en date du mercredi 8 février, cinq personnes résidentes aux Antilles ont saisi la justice pour des problèmes liés à l’accès à l’eau pour les habitants de Guadeloupe.

Il est question des difficultés d’accès au précieux liquide, avec un réseau vétuste et défaillant, mais aussi sa mauvaise qualité.

La plainte a été déposée pour « exposition d’autrui à un risque immédiat de mort ou de blessure de nature à entrainer une mutilation ou une infirmité permanente ».

Cette action en justice est adressée à l’encontre du Syndicat intercommunal d’alimentation en eau et assainissement de la Guadeloupe (Siaeag), la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes et le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’Assainissement de la Guadeloupe (Smgeag).

Les faits en question s’étalent de l’année 2017 à aujourd’hui.

Selon franceinfo, qui a consulté la plainte, « le département français de la Guadeloupe subit depuis une trentaine d’années des coupures d’eau très fréquentes affectant l’ensemble de la population vivant sur son territoire ».

Ces coupures « perturbent gravement les institutions publiques et notamment les hôpitaux », au point que « la prise en charge des patients ne peut pas se faire dans le respect des normes sanitaires minimales ».

La plainte évoque la qualité de l’eau, via l’Office de l’eau de Guadeloupe : « la potabilité de l’eau n’est pas toujours assurée, notamment parce qu’elle contient des niveaux élevés en chlordécone », liée au « mauvais assainissement de l’eau ».

La plainte fait part de chiffres : « en 2017, 70 % des stations de traitement des eaux usées (Steu) en Guadeloupe n’étaient pas conformes à la réglementation applicable. En 2018, 73 % des Steu n’étaient pas conformes ».

Selon l’Observatoire de l’eau en Guadeloupe, « une partie de l’eau courante domestique est impropre à la consommation en raison de sa contamination au chlordécone », cette contamination « peut avoir des conséquences directes sur la santé et a été classée comme cancérigène possible par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

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