Mardi 18 juillet, la Cour de cassation du royaume marocain a rejeté le pourvoi formulé par Souleimane Raissouni et Omar Radi.
Ainsi, la plus haute autorité judiciaire marocaine a confirmé les condamnations prononcées ultérieurement à l’encontre des deux hommes.
Les deux journalistes ont été reconnus coupables d’agressions sexuelles, accusation qu’ils réfutent véhément.
Miloud Kandil, l’avocat des deux condamnés a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que la Cour de cassation « a rejeté notre recours et confirmé les peines d’emprisonnement à l’encontre d’Omar et Souleimane ».
Cette décision de la haute instance judiciaire du royaume sera publiée dans plusieurs jours.
En appel, Souleimane Raissouni et Omar Radi ont écopé respectivement de peines de cinq et six années d’emprisonnement ferme.
La cour d’appel s’est prononcée en 2022, soit une année après le début de leur incarcération.
Le père d’Omar Radi a également réagi au micro de l’AFP : « nous nous attendions à cette décision malgré les innombrables irrégularités qui ont entaché la procédure », avant de rajouter : « nous savons que la justice n’est pas indépendante dans cette affaire, mais nous espérons une grâce royale pour clore ce dossier qui a tellement nui à l’image de notre pays ».
En effet, une grâce peut être décidée par le Parlement ou par le roi du Maroc.
Pour Khaled Drareni, représentant de Reporters sans frontières (RSF), « le signal envoyé est désastreux ».
En outre, RSF a demandé aux instances marocaines de « mettre un terme à ce calvaire judiciaire inhumain et à libérer » les deux hommes.
A New York, le Comité de protection des journalistes (CPJ) a fait part de sa « profonde déception », « le Maroc a perdu une occasion d’inverser la tendance sur ses mesures de représailles contre les journalistes indépendants, dont les voix sont si désespérément nécessaires au pays », selon le représentant du CPJ pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Sherif Mansour.
