7 ans après l’orchestration de son arrestation, Florence Cassez recouvre la liberté

 

Après 7 ans de bataille judiciaire, la Cour suprême a ordonné mercredi soir la « liberté absolue » de la Française Florence Cassez. Elle est attendue à l’aéroport Paris Charles de Gaulle en début d’après-midi. 

 

«C’est un jour lumineux pour la justice mexicaine ». Les mots de l’avocat mexicain de Florence Cassez, Me Agustin Acosta, font suite à la décision de la Cour suprême de libérer sur le champ sa cliente alors qu’elle était emprisonnée depuis le 8 décembre 2005 à la prison pour femmes de Tepepan, au sud de Mexico.

Trois juges de la première chambre – sur les cinq la constituant- ont admis que les droits constitutionnels de la plaignante avaient été bafoués lors de son arrestation forcée par les forces de l’ordre mexicaines sept ans auparavant.

Elle avait été arrêtée le 8 décembre 2005 sur une autoroute mexicaine avec son ami de l’époque, Israël Vallarta, soupçonné par la police locale d’être le commanditaire d’un groupe de kidnappeurs, « Los Zodiacos ».

Elle avait alors été condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, délinquance organisée et port d’armes prohibées mais avait toujours clamé son innocence.

Pour maître Agustin Acosta, « il s'agit d'un jour historique pour la Cour suprême parce qu'il a été établi que les violations graves des droits de l'homme ne seront plus tolérées comme mécanisme pour établir la culpabilité des personnes »

Pour le chef de l’Etat français, c’est le dénouement d’une « période particulièrement douloureuse » ; quant à l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, il a confié être « très ému et très heureux ».