Lundi 14 août, le procureur de San Francisco en Californie a annoncé porter plainte contre le gouvernement Trump pour sa politique sur les immigrés clandestins. Cette « ville sanctuaire » rejoint Chicago (Illinois), qui a lancé la même procédure au début du mois.
Xavier Becerra, le ministre de la justice de l’Etat a également déposé une plainte à l’encontre de Washington.
Dans un communiqué, il a dénoncé la tentative de « forcer la police de Californie à mettre en œuvre la politique fédérale de l’immigration, plutôt que de lui laisser choisir la meilleure façon d’assurer la sécurité ».
Xavier Becerra a justifié cette action en justice : « le mois dernier, le département américain de la justice a posé des conditions illégales et impropres sur certaines subventions gouvernementales aux forces de l’ordre ».
Pour l’Etat de Californie, le montant de ces fonds fédéraux alloués à la lutte contre la délinquance s’élève à 28 millions de dollars.
Lundi 14 août, une seconde plainte a été déposée par Dennis Herrera, le procureur de San Francisco, contre la Maison Blanche, « ce président s’obstine à vouloir diaboliser les immigrés et punir les villes qui préfèrent donner la priorité à la véritable sûreté publique plutôt que de briser des familles qui travaillent dur ».
Aux côtés d’autres grandes « villes sanctuaires » américaines comme New York, Philadelphie ou Chicago, la municipalité de San Francisco avait déclaré s’opposer au décret du président Trump sur le traitement de personnes en situation illégale sur le territoire, tant qu’ils ne se rendent pas coupable de délit ou d’infraction.
Il est question de collaboration avec la police aux frontières afin de faciliter les arrestations des sans-papiers, ce que refusent ces « villes sanctuaires ». La réaction du président Trump ne s’est pas faite attendre : par un nouveau décret, il prive la police de ces municipalités de fonds fédéraux importants.
