Affaire des écoutes : Sarkozy sera jugé pour corruption

Mercredi 8 janvier, le tribunal correctionnel de Paris a confirmé le jugement à l’encontre de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire des écoutes.

Le procès est prévu pour la période du 5 au 22 octobre prochain au motif de corruption, une première pour un ancien président sous la 5èmeRépublique.

La justice le soupçonne d’avoir tenté d’obtenir des informations confidentielles via Thierry Herzog, son avocat, auprès de Gilbert Azibert, un ex-haut magistrat de la Cour de cassation.

Il s’agissait d’une procédure à propos d’agendas saisis dans le cadre de l’affaire Bettencourt, soldée en 2013 par un non-lieu.

En échange du service rendu, le magistrat devait obtenir un poste dans la principauté de Monaco.

Dans son réquisitoire rendu en octobre 2017, le Parquet national financier (PNF) avait affirmé que l’enquête avait « mis en évidence des charges lourdes et concordantes à l’encontre de MM. Azibert, Herzog et Sarkozy ».

Le PNF n’avait pas hésité à évoquer des méthodes de « délinquants chevronnés » concernant l’ancien président et son avocat dans l’affaire des écoutes.

Les juges avaient découvert que les deux protagonistes utilisaient des téléphones « secrets », qu’ils ont immédiatement mis sur écoute et une fausse identité, « Paul Bismuth ».

Dans son réquisitoire, le PNF expliquait : « lors de leurs communications sur cette ligne, certains bénéficier de la clandestinité qu’elle devait leur procurer, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont abordé ensemble les moyens d’obtenir des informations privilégiées sur une instance en cours devant la Cour de cassation, portant, dans le cadre de l’affaire dite « Bettencourt » instruite à Bordeaux, sur la validité de la saisie des agendas appartenant à Nicolas Sarkozy. Ils ont régulièrement évoqué les moyens de tirer avantage de la présence au sein même de la Cour de cassation d’un haut magistrat qui leur était dévoué, rapidement identifié comme étant Gilbert Azibert, premier avocat général à la deuxième chambre civile de la Cour ».

D’après les investigations, Gilbert Azibert attendait le soutien de l’ancien président pour l’obtention d’un poste important à Monaco en contrepartie des informations échangées.

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