Dimanche 24 mai, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est attendu au tribunal du district de Jérusalem pour l’ouverture du procès historique au motif de corruption.
En effet, il s’agit du premier chef du gouvernement en fonction poursuivi pour accusations criminelles dans l’histoire du pays.
A la suite d’une bataille électorale intense qui a duré dix-sept mois et au cours de laquelle le premier ministre israélien a joué sa « survie politique », une longue bataille judiciaire s’annonce.
En plus de sa réputation, Benjamin Netanyahou risque la prison ferme pour les faits qui lui sont reprochés.
Dans cette affaire, trois volets devront être jugés par le tribunal.
L’homme âgé de 70 ans est soupçonné d’avoir perçu 700 000 shekels, l’équivalent de 180 000 euros, en provenance de plusieurs riches personnalités.
En contrepartie, le premier ministre aurait accordé des faveurs personnelles ou financières à ces derniers.
Il est question de cadeaux luxueux tels que du champagne, des bijoux ou encore des cigares.
Les enquêteurs ont précisé que l’accusé a tenté de s’attirer les faveurs du quotidien payant le plus en vu du pays, Yediot Aharonot.
Benjamin Netanyahou est également accusé d’avoir permis au dirigeant de l’entreprise de télécommunications Bezeq de percevoir des millions de dollars en échange d’une couverture médiatique positive sur le site de référence israélien Walla.
Initialement, l’ouverture du procès historique était prévue pour le mois de mars dernier, il a été reporté au 24 mai en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Pour l’ouverture du procès, les défenseurs du premier ministre avaient réclamé que sa présence ne soit pas requise, demande que le tribunal n’a pas acceptée même si cette audience devrait être consacrée à la lecture des actes d’accusation.
Selon la législation du pays, l’accusé ne bénéficie d’aucune immunité mais n’est pas contraint à démissionner de son poste à la tête du gouvernement en dépit de la gravité de l’accusation.