Patrick Chaimovitch, maire de Colombes, poursuivi pour ses propos sur la police

Lundi 27 juillet, Gérard Darmanin, le ministre de l’intérieur, a porté plainte contre Patrick Chaimovitch, le maire Europe Écologie-Les Verts de la ville de Colombes dans les Hauts-de-Seine.

L’édile est poursuivi pour ses propos sur les forces de l’ordre, qu’il a comparé à la police du régime de Vichy, au cours d’une commémoration de la rafle du Vél d’Hiv.

Sur une vidéo filmée au cours de la cérémonie et diffusée sur les réseaux sociaux, Patrick Chaimovitch a déclaré : « les policiers français, les gendarmes français qui ont obéi aux ordres de leurs supérieurs en mettant en œuvre la rafle du Vél d’Hiv et d’autres rafles après et ailleurs sont les ancêtres de ceux qui aujourd’hui avec le même zèle traquent les migrants, les sans-papiers (…) ».

Dès lundi, le maire a annoncé « regretter que (son) propos ait pu porter à confusion », tout en rappelant son « soutien aux policiers et aux gendarmes qui exercent la lourde responsabilité républicaine de sécurité dans des conditions extrêmement difficiles ».

Il a aussi précisé : « il n’y a aucune comparaison possible entre police et gendarmerie d’un État démocratique, d’une part, et police et gendarmerie de l’État pétainiste, d’autre part ».

Gérald Darmanin a évoqué des « propos scandaleux et insupportables » sur Twitter.

Le ministre de l’intérieur a annoncé avoir « saisi ce jour le procureur de la République de Nanterre d’une plainte contre le maire de Colombes pour injure publique envers la police nationale et la gendarmerie nationale ».

Le syndicat des commissaires de police a dénoncé : « ce maire à peine élu à Colombes, par ses propos infâmes, incarne, désormais, la honte de la République et déshonore déjà son mandat ».

Le syndicat de police Alliance a aussi annoncé se porter partie civile dans cette procédure.

Plusieurs personnalités politiques, aussi bien à droite qu’à gauche, ont regretté la déclaration du maire de Colombes.

Olivier Faure, le secrétaire général du Parti socialiste (PS), a déclaré : « un amalgame et une double faute : contre la mémoire des victimes de la rafle du Vél d’Hiv (…) et contre la police qui ne renvoie pas les migrants vers les chambres à gaz mais dans leur pays d’origine (…) ».

Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, a, pour sa part, évoqué une « comparaison insensée et scandaleuse du maire EELV de Colombes ».

En 1995, Jacques Chirac a été le premier président de la République à reconnaitre la responsabilité de l’État dans la déportation de 13 000 juifs vers les camps de concentration en 1942 au cours de cette rafle du Vél d’Hiv.

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