Danièle Obono : enquête ouverte après l’article controversé

Rassemblement de soutien a Gaël Quirante

Lundi 31 août, Rémy Heitz, le procureur de Paris, a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire après un article de presse paru dans l’hebdomadaire extrêmement conservateur Valeurs actuelles, dans lequel Danièle Obono, députée La France insoumise, est représentée en esclave.

Dans son communiqué, le procureur précise que l’enquête a été ouverte pour « injures à caractère raciste ».

Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne.

La publication à l’origine de l’affaire est une fiction de plusieurs pages qui prend la forme d’une série estivale.

Dans ce feuilleton, des personnalités issues de la sphère politique « voyagent dans les couloirs du temps ».

Danièle Obono, dans cette fiction d’un goût douteux, « expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage », explique l’hebdomadaire.

En outre, elle est représentée portant un collier en fer autour du cou dans ce « roman de l’été ».

Sur le plateau de la chaîne BFM-TV, la députée a dénoncé « une insulte à (ses) ancêtres, sa famille », mais aussi « à la République ».

Danièle Obono réfléchit quant à déposer une plainte après cette publication, « une souillure qui ne s’effacera pas ».

Elle a également évoqué « l’aboutissement d’un acharnement médiatique » à son encontre, « ça fait trois ans qu’on alerte sur le fait qu’il y a un processus de racialisation, de racisme dans ce pays ».

Sur les réseaux sociaux, Danièle Obono n’avait pas mâché ses mots : « merde raciste dans un torchon », « l’extrême droite, odieuse, bête et cruelle. Bref, égale à elle-même ».

Dans la journée du samedi, Valeurs actuelles a diffusé un communiqué : « si nous contestons fermement les accusations (…), nous avons aussi suffisamment de clairvoyance pour comprendre que Danièle Obono ait pu se sentir personnellement blessée par cette fiction. Nous le regrettons et lui présentons nos excuses ».

L’ensemble de la classe politique et de nombreuses voix se sont faites entendre pour dénoncer cette publication.

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