Samedi 5 décembre, l’un des accusés de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris en 1982 a été mis en examen pour « tentatives d’assassinat » et « assassinats », selon une information de l’Agence France-Presse (AFP).
Le prévenu, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est soupçonné par la justice hexagonale d’être « l’un des tireurs de l’attentat » de l’été 1982 dans le quartier du Marais à Paris, qui avait fait six morts et vingt-deux blessés.
Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Vendredi, la Norvège avait extradé l’individu âgé de 62 ans, qui s’était installé dans ce pays scandinave en 1991.
Cette extradition avait été autorisée le 27 novembre dernier, la Norvège disposait alors de dix jours pour appliquer cette décision.
Le 20 février 2015, un mandat d’arrêt international avait été émis par la France à l’encontre de cet homme d’origine palestinienne qui a été naturalisé norvégien en 1997.
Le 9 août 1982, plusieurs terroristes avaient lancé une grenade dans un restaurant du Marais, le quartier juif de la capitale, avant de mitrailler des passants dans la rue et dans l’établissement.
Cette attaque terroriste avait été attribuée au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR), un groupe dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Au cours d’une comparution devant la justice en Norvège au mois de septembre, le suspect, père de quatre enfants, avait déclaré : « je n’aime pas la France. Je ne veux pas aller en prison en France ».
Abou Zayed réfute toute participation à cette attaque terroriste, expliquant qu’il était à Monte-Carlo au moment des faits en question.
Cette extradition, à laquelle l’accusé s’opposait, devrait permettre l’ouverture d’un procès devant une cour d’assise spéciale.
Après une quarantaine d’années de patience, ce procès est très attendu par les victimes de l’attentat de la rue des Rosiers.
