Vendredi 5 février, la cour d’assise de Reims (Marne) a condamné Loïc Vantal à 20 ans de prison ferme dans l’affaire du petit Tony.
Caroline Letoile, la mère de la petite victime, a écopé de trois ans de prison ferme et un an de sursis au motif de « non-dénonciation de mauvais traitement » et « non-assistance en personne en danger », tandis que son ex-conjoint a été reconnu coupable de « violences volontaires ayant entrainé la mort ».
Ce dernier est considéré par la justice comme étant le responsable du décès du garçon de trois ans.
Dans l’affaire du petit Tony, le procureur général avait requis une peine de trente ans de prison à l’encontre du prévenu, et cinq ans dont un an avec sursis à l’encontre de Caroline Letoile, qui comparaissait libre à l’audience.
Le garçon est décédé le 26 novembre 2016, après l’éclatement de sa rate et de son pancréas.
Loïc Vantal avait rencontré la mère de la victime trois mois plus tôt.
S’en est suivie une période de violences subies par Tony, sous les yeux de Caroline Letoile.
Le médecin légiste a exposé son rapport d’autopsie en détail à la cour d’assises : il est question de « 60 ecchymoses » sur le corps du garçon, dont « 23 sur la tête ».
Il souffrait de plusieurs fractures : le nez, une hanche et cinq côtes cassés, le frein de la lèvre supérieure déchiré, ainsi qu’une fracture du pancréas et de la rate, qui ont provoqué la mort du petit Tony après plusieurs jours d’agonie.
La médecin Béatrice Digeon a expliqué à la cour : « je suis responsable des urgences pédiatriques du CHU depuis 1977, il est rare que l’on voie un tel déchainement de violence. À ce niveau-là, je les compte sur les doigts d’une main ».
Face à la cour, Loïc Vantal a reconnu avoir eu « un comportement inacceptable. Je mérite d’être condamné ».
Me Olivier Chalot, l’avocat du père de Tony, a expliqué que son client « espérait une peine un petit peu plus sévère ».
