Mercredi 17 mars, l’ancien maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) et président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) Jean-Christophe Lagarde a été condamné par la cour d’appel de Paris au motif de procédure abusive à l’encontre d’un conseiller municipal d’opposition de Drancy.
Selon Me Davis Apelbaum, l’avocat du plaignant, l’édile et trois conseillers municipaux ont écopé d’une condamnation à verser solidairement cinq-mille euros à son client Hacène Chibane, élu d’opposition à l’origine de l’affaire.
Ce dernier avait dénoncé le clientélisme de Jean-Christophe Lagarde, devenu depuis député de la Seine-Saint-Denis, ainsi qu’un « acharnement judiciaire » de la part du prévenu.
Aussi, M. Chibane a été relaxé de diffamation.
Il avait expliqué que M. Lagarde avait multiplié « les procédures judiciaires infondées » afin « d’asphyxier financièrement » ses opposants politiques, et aussi pour « faire taire les journalistes ou citoyens ».
Le conseiller municipal d’opposition était visé par une plainte en diffamation déposé par l’ancien maire à la suite de la diffusion de l’émission en novembre 2017 « Pièces à conviction » sur la thématique suivante : « Élus et associations : les liaisons dangereuses ».
Ainsi, M. Chibane avait dénoncé les relations entre la municipalité et plusieurs associations locales : « dix de quatorze associations les mieux dotées de la ville étaient dirigées par des élus ou l’un de leur proche ».
Pour étayer ces propos, l’élu d’opposition s’appuyait sur la délibération municipale des subventions accordées aux associations en question.
En outre, trois associations qui avaient saisi la justice à l’encontre d’Hacène Chibane au motif de diffamation ont été déboutées.
Elles ont été condamnées à payer cinq-mille euros au titre de procédure abusive, selon l’avocat Me Apelbaum.