Bombardement de Bouaké : ouverture du procès en France

Lundi 29 mars, le procès du bombardement de Bouaké s’ouvre devant les assises de Paris, malgré l’absence des quatre auteurs présumés des faits en question.

En effet, Barys Smahin, l’un des pilotes de nationalité biélorusse et Ange Gnanduillet, un copilote ivoirien ne seraient plus en vie tandis que l’autre pilote Yury Sushkin et l’autre copilote Patrice Ouei sont introuvables en dépit des mandats d’arrêts délivrés à leur encontre.

Le 6 novembre 2004, un raid aérien à Bouaké, sur les forces militaires françaises déployées en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération « Licorne », a tué neuf soldats français, un ingénieur agronome américain et blessé 39 militaires.

Dans ce dossier, planent encore beaucoup de doutes quant à la responsabilité des autorités françaises.

Il faut savoir que l’identité des supérieurs hiérarchiques des quatre individus impliqués est toujours inconnue.

Ainsi, aucun officiers ivoiriens ou dirigeants ne seront, non plus, présents au tribunal pour répondre de leurs actes.

En outre, il n’est pas exclu que la France soit impliquée dans le bombardement de Bouaké.

Ainsi, plusieurs personnalités politiques françaises sont attendues pour des explications.

Outre l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les ministres de la défense, des affaires étrangères et celui de l’intérieur de l’époque devront répondre aux questions de la cour.

Il s’agit respectivement de Michèle Alliot-Marie, Michel Barnier et de Dominique de Villepin.

Ils devront expliquer pourquoi Paris a ordonné la libération de quinze mercenaires slaves arrêtés par des militaires français quelques heures après le bombardement à l’aéroport d’Abidjan.

Le mystère plane aussi sur le cas de huit « mécaniciens agricoles » de nationalité biélorusse arrêtés au Togo.

Les autorités françaises avaient été informées de ces arrestations.

François Boko, ministre de l’Intérieur du Togo au moment des faits, avait expliqué à une juge d’instruction : « toutes les réponses ont été négatives, et c’est ainsi que j’ai été amené à prendre des arrêtés d’expulsion de ces huit ressortissants biélorusses, environ quinze jours après l’arrestation ».

Il a déclaré avoir été « étonné » par « cette réponse négative de la France ».

Emmanuelle Michel, épouse de l’un des soldats blessés, a regretté : « cette affaire nous hante. Je vois bien que l’État a quelque chose à cacher, ce que je peux comprendre, mais il est anormal qu’il nous tourne le dos ».

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