Brigades rouges : sept personnes interpellées en France

Mercredi 28 avril, sept Italiens, dont certains sont d’anciens membres des Brigades rouges, ont été interpellés en France, selon une annonce du palais de l’Élysée.

La justice italienne avait déjà prononcé des peines pour terrorisme et émis un mandat d’arrêt à l’encontre de certains d’entre eux.

Selon l’Élysée, trois autres individus qui avaient été également condamnés en Italie sont recherchés actuellement.

Ces personnes sont concernées par des actes terroristes commis dans les années 1970 – 1980 par les Brigades rouges dans la péninsule italienne.

Dans ce dossier, pas moins de deux-cent demandes d’extradition avaient été formulées par la justice italienne.

Cependant, « un important travail préparatoire bilatéral (…) a conduit à retenir les crimes les plus graves ».

Aussi, les « dix demandes transmises à la cour d’appel de Paris entrent strictement dans le cadre de la doctrine Mitterrand, puisqu’il s’agit de crimes de sang », selon la présidence.

En effet, l’ancien chef d’État français avait pris oralement l’engagement de ne pas extrader les activistes d’extrême gauche en provenance d’Italie et qui avaient trouvé refuge en France, sauf pour ceux qui accusés de crime de sang.

Après les « années de plomb », période de 1968 à 1982 pendant lesquelles les Brigades rouges ont commis des attentats et des crimes, plusieurs militants avaient trouvé refuge sur le territoire français.

Ainsi, l’Élysée a expliqué dans son communiqué : « le président a souhaité régler ce sujet, comme l’Italie le demandait depuis des années », avant de préciser : « la France, elle-même touchée par le terrorisme, comprend l’absolu besoin de justice des victimes. Elle s’inscrit également, à travers cette transmission, dans l’impérieuse nécessité de la construction d’une Europe de la justice, dans laquelle la confiance mutuelle doit être au centre ».

Après ces interpellations, la justice française doit étudier au cas par cas les demandes d’extradition.

Les individus arrêtés devront être présentés dans les 48 heures suivantes face au parquet général de la cour d’appel de Paris.

Ensuite, un juge devra décider de leur remise en liberté sous contrôle judiciaire ou d’une éventuelle détention le temps d’étudier les demandes d’extraditions.

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