Barcarès : le maire poursuivi pour extorsion

Jeudi 6 mai, le parquet de Marseille a annoncé la mise en examen d’Alain Ferrand, le maire divers droite (DVD) de la cité balnéaire de Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales.

Dans son communiqué, le parquet de la cité phocéenne a déclaré : « les faits, commis sur la période 2015-2020, ont consisté à faire usage de la contrainte pour (…) recouvrer auprès d’exploitants de campings des droits et taxes indus, pour financer des travaux de voiries ».

Ainsi, Alain Ferrand, maire de cette commune côtière de six-mille habitants, mais aussi premier vice-président de l’agglomération de Perpignan, a été mis en examen dans le cadre d’une affaire d’extorsion au sein de Barcarès.

Le parquet de Marseille a expliqué que le maire « et son premier adjoint en charge de l’urbanisme ont été (…) mis en examen, le premier pour extorsion en bande organisée, concussion et complicité de destruction de preuves, le second pour extorsion en bande organisée et concussion ».

L’édile de la cité balnéaire catalane a tout de même été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire, « assorti du paiement d’une caution et notamment de l’interdiction de se rendre dans le département des Pyrénées-Orientales », selon la décision du juge des libertés.

Cependant, Jean-Robert Nguyen, l’avocat du prévenu, a prévenu que son client, Alain Ferrand, continuera d’exercer ses deux mandats.

De plus, le suspect âgé de 61 ans est candidat aux élections départementales dans un des cantons du département catalan, d’après la liste que la préfecture a rendue publique.

Dans la matinée du mardi 5 mai, les enquêteurs de la brigade financière de la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier avaient effectué une perquisition dans les locaux de la mairie de Barcarès.

Cinq personnes avaient été interpellées ce même jour et trois individus avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés mardi.

Depuis 1995, Alain Ferrand est à la tête de la mairie de Barcarès, malgré de nombreux déboires judiciaires concernant lui ou sa femme, ce qui leur a valu le surnom peu gratifiant de « Balkany du Roussillon ».

En effet, il a été condamné pour fraude fiscale, prise illégale d’intérêt ou encore abus de biens sociaux.

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