Samedi 5 juin, Mimi Marchand, patronne de l’agence de paparazzis Bestimage, a été mise en examen, a informé Caroline Toby, son avocate, à l’Agence France-Presse (AFP).
Cette personnalité reconnue de la presse people avait été placée en garde à vue jeudi avant d’être mise en examen et placée sous contrôle judiciaire samedi.
Mimi Marchand est poursuivie pour « subordination de témoin » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ».
L’avocate a précisé que sa cliente « conteste fermement les faits reprochés ».
La femme d’affaires, proche du couple Sarkozy mais aussi Macron, est mise en cause par la justice pour son implication dans l’organisation d’un entretien de Ziad Takieddine pour le magazine Paris Match.
Un photographe de son agence avait illustré l’article publié par l’hebdomadaire en novembre 2020.
Au cours de l’entrevue, M. Takieddine avait affirmé que Nicolas Sarkozy n’avait pas eu de soutien financier en provenance de l’ex-chef d’État lybien Mouammar Khadafi, pour sa campagne présidentielle.
Cette déclaration, qui venait contredire ses précédentes, avait suscité une réaction immédiate de Nicolas Sarkozy : « la vérité éclate ».
De plus, au cours d’un interrogatoire en janvier par les juges d’instruction Marc Sommerer et Aude Buresi, M. takieddine ne confirmait « pas les propos » de cet article, publié par un média qui « appartient à un ami de Sarkozy ».
Mimi Marchand n’a pas nié sa présence à Beyrouth pour cette entrevue, mais elle affirme avoir « agi en qualité de journaliste qui a eu l’exclusivité de cette interview de M. Takieddine ».
L’avocate de la prévenue a précisé que sa cliente « n’a fait qu’organiser les photos et l’interview, dans le périmètre de son métier ».