Vendredi 19 novembre, les douze jurés d’un tribunal de l’État de Washington ont déclaré Kyle Rittenhouse « non coupable », après avoir tué deux personnes au cours d’une manifestation antiraciste à Kenosha en août 2020.
Au quatrième jour des délibérations, le jeune américain de 18 ans a été acquitté des cinq chefs d’accusation pour lesquels il était poursuivi et reconnu en état de légitime défense.
Le 23 d’août 2020, Kyle Rittenhouse avait tué deux personnes et blessé une troisième au cours des manifestations antiracistes à Kenosha.
Après une bavure policière à l’encontre d’un Afro-Américain, des émeutes avaient secoué cette ville située dans la région des Grands-Lacs pendant plusieurs jours.
Âgé de 17 ans, le mis en cause s’était rendu sur place armé d’un fusil semi-automatique, pour « protéger » les commerces aux côtés de groupes armés.
Au cours du procès, il a expliqué, en pleurs, « je n’ai rien fait de mal, je me suis juste défendu ».
Selon lui, ces trois hommes, tous blancs, le poursuivaient et l’attaquaient avant qu’il ne leur tire dessus.
Le procureur Thomas Binger l’a décrit comme étant « un touriste du chaos » qui « cherchait l’excitation », se mettant « volontairement et en toute connaissance de cause dans une situation dangereuse ».
Ce drame illustre une fois de plus la fracture entre les citoyens américains.
En effet, Mary Miller, élue républicaine au Congrès, a réagi à l’énoncé du verdict sur les réseaux sociaux : « Dieu bénisse l’Amérique », tandis que Bill de Blasio, le maire démocrate de la ville de New York, a regretté un « déni de justice ».