
Jeudi 7 avril, le Sénat des États-Unis a confirmé la nomination de la juge Ketanji Brown Jackson à la plus haute institution judiciaire du pays.
Ainsi, elle devient la première femme afro-américaine à siéger à la Cour suprême, une première en 233 ans d’histoire.
La juge Ketanji Brown Jackson rejoint Kamala Harris, première femme afro-américaine à occuper la fonction de vice-présidente, et devient également un symbole important du mandat du président Biden.
Elle remplace le juge Stephen Breyer au sein de l’institution, un progressiste qui a pris sa retraite au mois de juin dernier.
Cependant, sur les neufs juges de la Cour suprême, seulement trois d’entre eux sont progressistes et cette confirmation ne changera en rien le rapport de force avec les conservateurs, même si John Roberts, à la tête de la haute cour, se range régulièrement avec les progressistes, lui-même étant un conservateur modéré.
Le vote du Sénat s’est soldé par 53 voix pour et 47 contre.
Fait notable : trois sénateurs républicains ont voté pour sa nomination : Lisa Murkowsky, Mitt Romney et Susan Collins.
La Cour suprême a pour mission de veiller à la constitutionnalité des lois et de trancher les questions de société importantes, telles que le mariage homosexuel ou encore l’avortement.
Alexis McGill Johnson, la présidente de Planned Parenthood, une organisation en gestion des établissements médicaux qui pratiquent l’IVG, a réagi à cette annonce : « le vote d’aujourd’hui est le résultat de plusieurs siècles de travail, en particulier pour les femmes et les filles noire qui, trop souvent, ne se voient pas représentées dans les plus hautes sphères du gouvernement ».
Depuis sa création, 115 juges se sont succédés à la Cour suprême, dont seulement cinq femmes (quatre femmes blanches et une hispanique) et deux afro-américains.