Mardi 12 juillet, l’ancien préfet Laurent Bucyibaruta a été condamné par la cour d’assise de Paris dans le cadre du génocide rwandais de 1994.
Cet homme de 78 ans est l’un des plus hauts responsables rwandais jugés en France.
Ainsi, le prévenu était jugé pour sa participation supposée au génocide du peuple Tutsi pendant la période d’avril à juillet 1994 et dont le bilan dépasse les 800 000 morts.
Après une dizaine d’heures de délibéré, la cour a prononcé une peine de vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre de Laurent Bucyibaruta.
Alors qu’il a été acquitté de l’accusation de génocide, il a tout de même été reconnu coupable de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité pour quatre massacres commis au cours du génocide rwandais.
Sous contrôle judiciaire depuis le 9 mai, il comparaissait libre.
Après l’énoncé du verdict, il a été pris en charge par des gendarmes pour sa première nuit en prison.
L’accusation réclamait la réclusion criminelle à perpétuité contre celui qui était considéré comme complice d’un massacre et auteur de quatre actions similaires à Gikongoro, la préfecture où il était en fonction.
Située dans le sud du Rwanda, il s’agit d’une des régions les plus touchées par ces massacres.
Acquitté pour des accusations de génocide concernant la paroisse de Kibeho et des exécutions dans la prison de Gikongoro, sa complicité de génocide et de crime contre l’humanité a été avérée concernant les massacres de la paroisse de Cyanika, Kaduha et l’école de Murambi.
La complicité de crime a été également avérée dans les massacres d’élèves de l’école Marie Merci de Kibeho.
Le mis en cause dispose de dix jours pour faire appel de cette condamnation.