Selon une information de L’Obs en date du 25 août, la FNC (Fédération nationale des Chasseurs) a porté plainte contre la députée écologiste Sandrine Rousseau (Europe Écologie les Verts) pour de propos qu’elle a tenu au cours de la campagne présidentielle en février.
L’élue avait alors accusé les chasseurs d’une « violence intrinsèque » après la mort d’une promeneuse tuée par une jeune chasseuse de 17 ans dans le département du Cantal.
Elle avait déclaré : « je pense qu’il faut arrêter la chasse complètement », avant de rajouter « ça n’est pas un loisir que d’aller tuer des animaux le week-end avec des fusils. Et par ailleurs (…), le reste de la semaine, on peut aussi le braquer contre sa femme. On a vu qu’un féminicide sur quatre est lié à des armes de chasse ».
Ces propos constituent un « dénigrement » stigmatisant tous les chasseurs et représentent une « faute intentionnelle grave », selon l’avocat de la FNC.
Il réclame, au titre du préjudice moral, 98 979 euros d’indemnité à l’élue, soit 10 cents de réparation par chasseur.
Le président de la fédération a expliqué : « ces propos sont scandaleux : elle n’aime pas la chasse, c’est son droit, mais de là à faire des raccourcis dans les médias entre les féminicides et la chasse, c’est extrêmement insultant ».
Il a justifié cette action en justice pour « laver l’honneur des chasseurs », qui « ont été profondément blessés ».
Sandrine Rousseau a réagi à cette plainte au cours des journées d’été des Verts à Grenoble (Isère) : « les chasseurs ne supportent pas qu’on ne soit pas d’accord avec eux », « la nature ne leur appartient pas. On ira en procès. Je viens de sortir un livre, Sortir de l’androcène, ils devraient le lire ».